Il existe plusieurs centaines de millions de personnes au monde qui hébergent des nématodes intestinaux. Du fait de leurs conséquences sociales et économiques, ces parasitoses constituent un important problème de santé publique, notamment dans les pays en développement. L’infestation est transmise par des œufs ou des larves qui commencent leur cycle biologique chez l’hôte humain après avoir, selon l’espèce en cause, traversé activement la peau non lésée ou avoir été ingérés ou encore, dans de très rares cas, inhalés. Chez les espèces les plus répandues, les larves restent pendant de longues périodes à l’état quiescent, mais potentiellement infestant, dans le sol contaminé; dans le cas d’autres espèces, les larves ou kystes sont ingérés avec de la viande, crue ou mal cuite, provenant des hôtes réservoirs.
L’interruption de la transmission constitue la clé d’un succès durable. Parfois, il suffit pour cela de veiller à faire cuire à cœur la viande et le poisson. En revanche, dans le cas des nématodoses transmises à partir du sol, des mesures importantes sont nécessaires en matière de santé publique:
• enseignement de l’hygiène personnelle, familiale et collective, et port de chaussures ou de sandales;
• construction de latrines et de systèmes d’assainissement efficaces;
• stérilisation des excréta humains destinés à servir d’engrais.
Dans de nombreux pays d’endémie, l’interruption de la transmission des nématodes vivant dans le sol n’est actuellement pas réalisable. Cependant, une chimiothérapie efficace, régulièrement conduite dans la communauté, permettra de réduire la morbidité et la mortalité et peut-être aussi de réduire le taux de transmission.